Qui était Pierre Dagenais ?

Né à Saint-Sauveur-de-la-Rochelle en France (maintenant la Charente-Maritime, à Aunis) le dimanche 17 septembre 1634 et baptisé à Sainte-Marguerite-de-la-Rochelle le même jour. Son parrain est Pierre Couvarge, sieur de la Tour et sergent royal. Sa marraine est Françoise Rabar. Il est le fils de Arnaud et de Andrée Poulet. Malheureusement, aucune référence sur ses parents et mes recherches en ce sens sont demeurées infructueuses jusqu'à ce jour.

Pierre s'établit à Montréal (Ville-Marie) vers 1661 et il épouse une fille du Roy, Anne Brandon, native de Saint-Laurent de Sedan, dans les Ardennes (France) le 17 novembre 1665. Les parents de celle-ci sont Daniel Brandon et Jeanne Proli. Le couple aura sept enfants mais une seule, Cunégonde, décèdera en moins de dix jours, soit le 3 septembre 1679. On ignore la cause de sa mort. Il est le père de la lignée Dagenais-Brandon d'Amérique. Voici leurs enfants :

• Michel Dagenais : né et baptisé le 29 septembre 1666. Décédé le 17 oct. 1687 à la Pointe-aux-Trembles. Il est enterré le même jour à la Rivière-des-Prairies;
• Françoise Dagenais : née le 3 mars 1668 à Rivière-des-Prairies et baptisée le même jour à Notre-Dame de Montréal. Elle se marie en première noce avec Pierre Roy vers 1688 à l'île Jésus (Laval) et en seconde noce avec Pierre Chonard, fils de Nicolas et de Anne Berruère;
• Cécile Dagenais : baptisée le 12 avril 1670 à Montréal. Elle épouse Claude Dumais et n'aura pas d'enfant;
• Pierre Dagenais : baptisé le 21 octobre 1672 à Montréal, il épousera Marie Drouet, fille de Mathurin et de Marie Bardou, le 30 avril 1695 à la Pointe-aux-Trembles. De cette union naîtra dix enfants dont trois vont mourir à la naissance;
• Marguerite Dagenais : elle est née le 22 mars 1675 à Montréal. Aucune autre information concernent son décès;
• Élisabeth Dagenais : née le 24 mai 1675 à la Rivière-des-Prairies et baptisée le 26 mai de la même année à la Pointe-aux-Trembles. Elle épouse Jean Auger, fils de Jean et de Marie Giran.
• Cunégonde Dagenais : née le 22 août 1679 à la Rivière-des-Prairies et baptisée la même date à la Pointe-aux-Trembles. Son décès surviendra le 3 septembre 1679 à la Pointe-aux-Trembles de Montréal.

En 1729, la famille Dagenais avait 78 descendants. Aujourd'hui, ils sont des milliers à porter avec fierté le patronyme Dagenais en Amérique du Nord. Au Québec comme aux États-Unis. Selon René Jetté, mon ancêtre serait décédé en 1698 à la Pointe-aux-Trembles mais comme je le mentionnais dans ma publication antérieure, Pierre aurait péri à l'âge de 55 ans à la Rivière-des-Prairies par les Iroquois le 9 août 1689.

Lors de l'inhumation de celui-ci, que les historiens retrouveront aux archives de Joliette, des documents certifient que le curé de Lachenaie avait inhumé les ossements de Dagenais sur place par crainte des Iroquois et le curé Brissac, de retour chez lui, l'avait inscrit l'acte sur une feuille qu'il avait insérée lui-même dans son registre.

De son vivant, mon ancêtre était tailleur de métier et pratiquait l'agriculture comme la plupart des Habitants qui peuplaient la Seigneurie de l'île de Montréal. Il vivait sur deux arpents de terre et possédait « trois bêtes à cornes et neuf arpents de terre en valeur ». Il aura tout de même vécu cinquante-cinq belles années dont vingt-quatre années de mariage. Il aura aussi vécu les joies de la naissance de ses sept garçons et filles. Et leurs descendants auront d'autres enfants, et ainsi de suite.

Pourtant, parmi l'un des garçons de mon aieul, seul le quatrième fils, Pierre Jr, époux de Marie Drouet, donnera naissance à un 5e enfant, Jean-Baptiste et il engendrera la lignée de la famille Dagenais sur près de huit générations. Le père de mon père, Armand Dagenais est né à Montréal, dans le quartier Saint-Henri. Il a épousé ma grand-mère Caron en août 1935 et ils eurent sept enfants (coincidences ?) dont trois sont morts en bas âges. Mon grand-père viendra s'installer à Fabreville dans les années '70 si j'ai bonne mémoire. Mon père ira le rejoindre en 1973.

J'avais neuf ans et je me souviens avoir commencé l'école en 3e année primaire. Mes parents avaient élus domicile sur une rue qui donne sur le boulevard Dagenais. Autre coincidence ? Non, mais j'ai su que ce nom appartenait à une personnalité publique de grande importance pour la ville. La ville avait donné le nom "Dagenais" à l'une des artères importantes de l'île en l'honneur de Lucien Dagenais, qui fut maire de Fabreville. Il a été le cousin de mon grand-père, a ce qu'on m'a dit mais je dois vérifier mes sources.

Sur ce, je vous quitte car Morphé m'attend avec impatience. Je serai de retour avec un nouveau billet tout aussi croustillant.